HERBICIDES VIGNE Vendre les alternatives

Cette année, d'après les premières remontées terrain, le désherbage de la vigne ne semble pas globalement avoir été un problème. Du moins pas plus que d'habitude, dans un contexte de réduction du nombre de matières actives disponibles, de hausse de l'apparition de résistances et de difficulté à diffuser des pratiques alternatives comme le désherbage mécanique ou l'enherbement.

460 000 hectares en postlevée

Pas de données chiffrées, mais selon Céline Putaggio, chez Belchim : « Nous observons une légère progression des marchés herbicides, post et prélevée, liée particulièrement aux conditions humides de fin de printemps et début été. » En 2013, la prélevée aurait représenté 250 000 ha déployés et la post 460 000 ha. Côté produits, peu de changements. Une nouveauté chez Belchim, Chikara Duo (6,7 g/kg de flazasulfuron et 288 g/kg de glyphosate), homologué en juillet, et une autre pour bientôt, associant flazasulfuron et glyphosate. Arysta attend pour 2015 un antigraminées foliaire à base de cléthodime. Dow, qui estime être la première firme sur ce marché en valeur et la deuxième en surface, prévoit de lancer de nouvelles associations pour 2016-2017. Pas de changement pour BASF et Bayer en 2015, respectivement présents avec Stratos Ultra et Basta F1, ainsi que pour Philagro, avec Pledge/Rami. Le nombre de molécules va aller en s'amenuisant. Place aux alternatives ! Reste à les vendre. « Passer du désherbage chimique au mécanique, économiquement ça ne passe pas, explique Claire Cottet, responsable technique vigne chez InVivo AgroSolutions. Il faut voir quels arguments on met derrière. » La biodiversité ? L'offre alimentaire pour les pollinisateurs ? En somme, « comment faire pour donner envie aux gens de faire autrement », résume Claire Cottet.

M. C.